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Chose
Chose
Irrésistible chose,
Comme tu es sage,
Tu ne bouges pas,
Toi chose posée sur ce meuble,
Tu es là, tu ne bouges pas.
Tu assures un ronronnement régulier,
Tic tac, tic tac…
Les hommes pour te donner une valeur,
T'ont simplement appelé "réveil" !
Réveil, réveil,
Réveil quoi ?
Réveil qui,
Qui peut-être réveiller dans ce monde ?
Qui ?
Cet homme là bas,
Assis sur le banc,
Sage, tranquille
Il est là,
Il attend….
Il attend qu'on vienne le réveiller !
Mais personne ne vient,
Il espère pourtant sortir
De ce monde plein d'ennuis,
Mais il ne peut pas
Il est envoûté par cette vie déchaînée,
Et de temps en temps
Quand on le lui permet,
Il pense !
Il pense à ces pays de rêve,
Où les oiseaux viennent manger
Dans vos mains !
Où l'eau est pure et limpide
Où l'on respire
A pleins poumons
Une vie douce et sereine…
Mais soudain on l'appelle
"Vient, il faut y retourner
Il est l'heure"
Il est l'heure !
Il est l'heure
De remonter le réveil
Le réveil malade
Qui souffre d'une vis égarée
Le réveil qui n'est plus chose,
Qui ne fait plus tic tac.
Le réveil fatigué
De faire endurer à l'homme
Les tortures de la course effrénée
De la course contre la montre
De la course contre la vie
De la course contre la mort…
Non le réveil n'en peut plus,
De voir cet homme
Tous les midis
Assis sur son banc
Le visage terrassé de fatigue
Qui essaie de lutter
Contre les aiguilles du temps
Non il n'en peut plus…
Et éclatant en sanglots
Tous ressorts dehors
Dans les mains de cet homme
Il s'arrête
Alors l'homme se penche vers lui,
Effrayé par cette chose…
Cette chose,
Cette irrésistible chose
Qui soudain devient sage
Qui soudain ne bouge plus
Qui soudain ne fait plus TIC TAC….
Anaë
Poème d'Anaë - Mis en forme par Elena
© Le Pinceau et la Plume - 5 juillet 2008
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