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Quand l'envie s'effiloche
Quand l’envie s’effiloche au détour d’un matin,
La main anéantie trace notre destin.
Ce long fil sinueux où se perdent les mots,
Inexorablement emportés par les eaux…
Les eaux toujours salées des larmes oubliées,
Douces perles déchues du paradis doré…
Elles lavent mes espoirs naïfs et entêtés
Dans ce torrent maudit où l’âme est aux aguets.
Acre désillusion quand au creux d’un virage,
Les petits anges noirs vous laissent le message…
Il ne sera plus là, celui qui comptait tant,
Cet ami fidèle croisé il y a longtemps.
Le lien invincible se distend de nouveau,
Impuissante je suis face à ce noir tableau…
Et les corbeaux se rient de la chute des vers
Déversés par ma plume endeuillant la rivière…
La rivière nacrée des souvenirs heureux,
Qui viendra inonder mes textes les plus vieux…
Les rimes lutteront jusqu’à leur dernier souffle,
Pour que jamais nos deux mémoires ne s’essoufflent.
Quand l’envie s’effiloche au détour d’un matin,
La main anéantie trace notre destin.
Marielle – 10 Août 2008
Poème de Marielle - Mis en forme par Bydy
© Le Pinceau et la Plume - 7 décembre 2008
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