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Nous
Parfois dans les tourments d'un cœur perdu, avoir vécu une idylle,
A la manière de Roméo et Juliette, se suicider de passion,
De telles romances éphémères semblent finement plus faciles,
Que la réalité trompeuse d'un regard qui pleure d'abandon.
Parfois dans les tréfonds d'une âme tourmentée sans exutoire,
Bercée par un idéal qui ne vit que sous la voûte céleste,
Qu'il est dur de ne pas clore les doigts sur une poussière illusoire,
Portée par les relents d'amour qui murent ce silence funeste.
Marchant au milieu des rues qui me rappellent à ton souvenir,
Fermant les yeux pour voiler la réalité d'un hasard profane.
Priant pour que tu éclaires le chemin abandonné d'un avenir
Qui serait notre en ce sanctuaire, malgré le temps qui s'y fane.
Promesses écrouées qui décrivent de larges plaies sur mes veines,
Caressées par des prières lacrymales, oubliées loin du jour,
Pour tout ce qui me fait si mal, le temps devrait-il chasser la peine ?
Mes peurs sont identiques à celle de ton cœur sans retour.
Ma philosophie s'ébranle et mon intégrité reste la même pour toi,
Voyant les lézardes qui défient mon espoir, je reste suppliante,
Prêtresse d'une foi qui jamais ne fut mienne, j'en oublie et crois
Pour la seule personne à qui je vendrais mon âme si fuyante.
La complexité d'un esprit tourmenté de remords, meurtrie d'une peur,
S'immolant pour défier les sœurs de ses tords, fuit mon jugement.
Impuissance face à l'absence, se noyant dans la psyché de mon cœur,
Si te sauver m'est permis, il est trop tard pour revenir à présent.
Le nous romanesque qui défie les épreuves, défiant milles cerbères
A pris fin, voyant les feuilles mourir dans l'envol de la chaleur.
Mais en moi subsiste l'éternel flamme qui brisera ce monde d'enfer
Et si l'oubli m'a dupé, encore une fois j'envoûterais ton cœur.
Ako
Poème d'Ako - Mis en forme par Angelina
© Le Pinceau et la Plume - 2 janvier 2008
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