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Le Gouffre
Une abîme profonde dans sa course effrénée
En moins d’une seconde, il me met à tomber
C’est alors qu’une horreur, vile et tentaculaire
Excité par ses pleurs et ses pensées amères
Le tire vers le bas, il ne peut remonter
Ses milliers de bras ne veulent le lâcher.
Il a beau s’époumoner, le silence l’envahit
Jusqu’à imaginer que nul n’entend ses cris.
Alors le désespoir lentement se dessine
Il sombre dans le noir en pensées assassines.
Il voit la créature devant lui jubiler
Il oublie sa nature et tout ce qu’il était
Offrant alors son âme à la bête cruelle
Il tombe sous son charme et lui devient fidèle.
Elle peut donc à loisir le battre, le torturer
Inhiber ses désirs, le soumettre, le blesser
Si bien qu’il oubliera de relever les yeux
Et qu’il ne verra pas la main qui vient des cieux
Cette simple lueur venue pour le sauver
L’arracher du malheur le faire remonter.
Angelina - le 7 mars 2007
Poème d'Angelina - Mis en forme par Kyaalys
© Le Pinceau et la Plume - 9 octobre 2007
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