Chargement de la page en cours...

Le Pinceau et la Plume - Lente Perdition










Lente Perdition

Quand à chaque pas mes pieds s'égarent,
Que sur cette onde mes yeux hagards
Coulent sans vie dans l'abîme rouge,
S'échouent enfin au fond de ce bouge.

D'un trop plein de vacuité je fuis,
Par ce fluide dont je suis tout ouïe.
Mon corps l'absorbe comme s'enlise
Au fin fond de moi mes entreprises.

L'âme peinée de tant d'affliction
Je sombre vers l'autodestruction.
Je m'abandonne, lâche que je suis,
À l'inertie comme sauf-conduit.

Personne ne viendra prendre garde
À cette épave bien trop blafarde,
De peur d'être de sa maladie,
Contaminé du malheur maudit.

Bratafl


Poème de Bratafl
© Le Pinceau et la Plume

Retour