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La Charge
Partout les oiseaux de fer apportent la mort,
Les vies sont arrachées dans une seule explosion,
Où que se porte le regard repose un corps,
Tous victimes de l'inepte destruction.
"A la charge!" crie t-il, alors tous s'élancent.
Déjà le hurlement du feu déchire l'air,
Les obus frappent le sol de leurs offenses
A nouveau le sang obscur va draper la terre.
Il court mais autour de lui les rangs s'éclaircissent.
Il court mais ne comprend pas pourquoi il se bat.
Il court mais est déjà seul, son souffle haletant.
Il court mais tombe, déchiré par l'acier froid.
Allongé anonyme au milieu des pleurs sourds,
Sa berceuse est le râle de ses compagnons
Qui découvrent comme est beau le coucher du jour.
Pour leur mort une plaque portera leurs noms.
Mais déjà oubliés d'autres ont pris leurs places.
Espoir, devant la mort chacun a sa chance.
Ils comprennent trop tard, la peur est sur leurs faces.
"A la charge!" crie t-il, alors tous s'élancent...
Helset
Poème d'Helset
© Le Pinceau et la Plume
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