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Le Pinceau et la Plume - Le Gaulois mourant de Pergame










Le Gaulois mourant de Pergame

Ce Gaulois de Pergame
Fallait-il que tu l'aimes
Pour le sculpter si beau !

De la chair faire pierre
Quand il perdit sa vie
Quant à son agonie
Sous ton burin et ton marteau
ELLE, est indéfinie ...

Sa tête qui se penche
Sur la blessure qui bée
Garde son énergie.
Sa jambe repliée,
Son torse incliné
Appuyé sur son bras,
Il semble étonné
De la voir arriver
Cette mort qu'on croit loin
Quand on n'a que son âge
Qu'on est beau, qu'on est fort
Qu'on se sent invincible ...

Et qu'on est si peu sage.

Car pourquoi fallait-il
Fier Gaulois intrépide
Que tu combattes nu ?
En quels dieux croyais-tu
Pour te croire si sûr ?
Et comment s'étonner
Qu'une lance aigüe
Soit venue caresser
Ton corps si désarmé !

Toi le Gaulois mourant
Tu ne veux pas y croire
Tu ne renonces pas
Comme l'homme sculptant
Qui livrait à jamais
Par delà cette mort
L'effigie de ton sort.

Calsior - Juin 1992


Poème de Calsior
© Le Pinceau et la Plume

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