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Le Pinceau et la Plume - Les Saisons










Les Saisons

Cela fait si longtemps que je cherche après toi
Où est l'envie de vivre si tu es loin de moi ?
Tu apparus le temps d'un songe une nuit d'été
Tes mots m'ont frappé de leur fatalité,
M'annonçant qu'un jour je mourrai d'une épée.
Depuis ce jour je cherche désespérément,
A retrouver ta voix qui fuit avec le temps.
Je ne veux pas sombrer avant t'avoir revu
Contemplant la beauté de ton visage nu
Comme si la lune pâle m'était apparue.
Les saisons ont passées, l'automne est sur ma vie,
Blessant de son vent glacé et terres brunies.
J'attends, cherchant en vain un message de toi
Mais, seulement le néant pour répondre à ma voix.
L'hiver me plonge dans son froid meurtrier
Mon corps erre entre ses montagnes, ses lacs gelés.
Je lève les yeux mourant de toi vers le ciel,
Dans un ultime espoir, j'entrevois tes ailes.
J'aimerais sentir la caresse de tes mains
Je laisse m'effleurer les flocons sur mon chemin.
J'attends et laisse passer le temps mais en vain.
Je sombre dans le froid néant, il n'y a rien.
Le printemps glisse sans cesse contre ma peau
Des murmures diffus me parviennent, si beaux
Viennent-ils de toi, tout là haut, du Ciel, mon ange ?
Je ne comprends pas, lentement ils se mélangent
A la brise de l'océan que je contemple,
Disparaissant à jamais de mon monde
Je n'ai su les saisir, ma peine devient profonde.
L'été ranime ma flamme, ressuscite mon cœur
Enfin, j'entrevois un espoir dans mon malheur.
Un indice de toi, que j'attendis des mois.
Au milieu d'une vaste plaine vallonnée,
Une épée de glace, luisante y est plantée.
Est-ce ce que je cherchais, je n'en suis pas certaine
Mais en approchant, mes craintes volent d'elle-même.
J'ouvre les yeux, enfin je te vois, tu es là
Tu traverses la lame, une larme pour moi.
Je veux te tendre la main mais tu disparais
Mon corps se meurt comme une fleur fanée
Je murmure quelques ultimes mots : "Automne"
Pourquoi reprendre là tout ce que tu me donnes ?
La vie me quitte, c'est ma dernière prière
Mon âme blessée à mort crie pour toi : "Hiver"
Il reprend alors son trône froid en moi
Je sens ma vie qui s'en va, déjà loin de moi
Je sombre dans les Ténèbres, l'esprit se souvient
Des fleurs de couleurs qui y bordaient mon chemin.
Elle crient toute d'une seule gaie voix : "Printemps"
Il me semble que j'ouvre les yeux à ce chant
Tu es là, me contemplant d'un oeil apaisant
Tu poses alors ta main tant attendue sur moi,
Je ressens la chaleur qui dissipe le froid.
L'Eté me fait renaître, et j'entends ta voix
"Mourir pour le bonheur éternel près de moi"
Si à chaque fin, un nouveau début commençait
A l'image des vieilles saisons qui passent années après années
Et que toute m'apportaient le même trésor
Nul ne craindrait plus la vengeance de la Mort...

Céleste


Poème de Céleste
© Le Pinceau et la Plume

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